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Genève l’été… la belle endormie

Dernière mise à jour : 3 juin

Genève morte ou Genève morne ?

Un rapide tour sur le site de la ville de Genève et celui de l’office du tourisme suffit pour se rendre compte de l’étendue de l’offre d’animations proposées pour l’été 2025 à

Genève. Pas moins de 2'500 événements sont prévus, incluant des expositions, des fêtes, des expositions aux musées, des événements religieux et spirituels, des spectacles, des événements sportifs et des visites guidées. De quoi remplir chaque jour son agenda d’activités culturelles, sportives ou festives.

Que ce soit la Scène Ella Fitzgerald, qui propose plus de 26 concerts gratuits au Parc La Grange du 20 juin au 22 août, la Fête de la Musique, événement emblématique, le Street Food Festival qui se tient en juin, ou prochainement la fan zone pour l’Eurofoot Féminin au Quai Gustave Ador, il y en a pour tous les goûts !

Malgré cette offre pléthorique, il est commun d’entendre que Genève serait une ville triste, sans vie, voire sans âme. S'agit-il d'une méconnaissance regrettable de la réelle offre proposée ou du caprice d’éternels insatisfaits ?

Quantité ne rime jamais avec qualité

Lorsque l'on interroge les services compétents, ceux-ci restent dubitatifs face à ce ressentiment de ville morte. Chiffres à l’appui, il est indéniable qu'une énergie et un budget phénoménal sont déployés pour satisfaire le plus grand nombre. Pourquoi, alors, la réputation de Genève ville morte persiste-t-elle ? La seule mémoire de Calvin en

serait-elle la cause ? Si commenter la forme aide le propos, cela ne justifie en

rien le fond. Comme le dit l’adage : il n’y a jamais de fumée sans feu. Tentons de trouver une piste de réflexion.

Lorsque nous pensons festivités estivales, viennent immédiatement en tête le Paléo Festival ou le Montreux Jazz Festival. Ces événements, attendus avec impatience, voient leurs billets s’arracher en quelques heures. Bien qu'inscrits depuis des décennies dans le paysage, ils ont su se renouveler. Intégrant les acteurs régionaux, leur succès témoigne de l’engouement d’un public tant local qu’international.

Il s’agirait donc de proposer, au sein d’une programmation générale, des événements majeurs, rassembleurs et intergénérationnels, sur lequel le public puisse véritablement s’identifier et qui agiraient comme des points d’orgue au milieu d’un paysage culturel hétéroclite. Les grandes manifestations ont de plus le mérite de largement favoriser l’économie locale.

Lot de consolation ou lot de désolation ?

Pourtant à Genève, les projets d’envergure semblent rebuter les autorités, davantage portées sur la multiplication des animations que sur des projets au rayonnement inter-

nationale, ou au moins régionale.

L’engouement suscité par le public pour le festival des drones Feu Ô Lac en mai 2023 laissait entrevoir une nouvelle approche plus ambitieuse face aux attentes du public et à la dimension internationale du canton. Hélas, ce fut un coup d’épée dans l’eau du lac : la population n'a eu droit qu'à une seule édition.

En août 2024, l’association locale Faites Genève lançait le projet Genève Genève, censé incarner le renouveau festif après près de huit ans d’absence des Fêtes de Genève, mortes, selon la magistrate Marie Barbey-Chappuis, de leurs propres excès. Que nous a-t-on proposé ? Des échafaudages déguisés en buvettes, plantés à même les pelouses autour de la rade, et des animations si discrètes que personne ne s’en souvient.

Le discours officiel parlait d’un événement conçu par et pour les habitants. La réalité fut autre : seuls des prestataires culinaires externes furent sollicités. La gestion des bars, monopolisée par les organisateurs eux-mêmes, contredisait l'esprit d'ouverture affiché.

Manque d’inspiration ou manque d’ambition ?

Si une refonte des Fêtes de Genève paraissait nécessaire pour les remettre au goût du jour et répondre aux enjeux et tendances actuels, leur existence agissait comme un catalyseur au cœur de l’été genevois.

En outre, quelle ville au monde ne voudrait pas de cette chance de pouvoir communiquer sur un événement né il y a près de 100 ans ? Nos élus sont-ils si détachés de notre ville qu’ils ne cherchent même plus à préserver son histoire ? Au lieu de supprimer les Fêtes de Genève, autofinancées et continuellement réclamées par une très large partie de la population, il aurait sans doute été plus avisé de les réformer que de repartir de zéro.

Composer avec les interdits…

Genève est également spécialiste des règlements en tout genre, des interdictions à tout-va. Organiser un évènement pour une entité non étatique, c’est devoir se heurter à plus de 150 services (une cinquantaine dans le canton de Vaud et à Zurich), potentiellement parties prenantes. Pas de musique en extérieur, interdiction de vendre de la viande, règlements contradictoires, listes d’obligations interminables, etc…

Les bons candidats finissent par tous jeter l’éponge, laissant ainsi à l’administration la responsabilité d’égayer notre cité. Mais est-elle véritablement dans son rôle ?

À l’heure actuelle, la seule manifestation encore organisée par une entité non gouvernementale est la Lake Parade. Gérée par des privés, autofinancée, ne bénéficiant aucunement des larges budgets culturels de la Ville de Genève, elle rassemble pourtant plusieurs centaines de milliers de personnes.

S’il est compréhensible que les autorités encadrent une manifestation, il l’est moins de ne pas donner les moyens de la réussite aux organisateurs dont c’est le métier. Car finalement à ne pas réunir les conditions du succès, c est avouer par avance l’échec et admettre un statu quo où tout le monde devient perdant.

Les acteurs qui font Genève sollicités?

En dépit des moyens que donne la ville pour l’organisation de tel ou tel événement, on est en droit de s interroger effectivement sur le rôle qu’elle y tient ou tout du moins de la vision qu’elle défend. Planifier un évènement sur quelques jours seulement génère quasiment autant de coûts qu’une manifestation long terme qui peut absorber les caprices de la météo genevoise. En outre, à ne proposer que des éditions uniques, comment bâtir une dynamique pérenne sans laisser à l’expertise le soin de corriger sa propre copie ?

Pour rompre cette spirale de frustration, nous avons peut-être une autre piste. Autoriser plus facilement les professionnels à déployer leur talent. Mieux, aller les chercher et les mandater !

Aussi louables que puissent être les intentions des uns et des autres, à vouloir sans cesse réinventer la roue, on cultive principalement un sentiment de frustration, conduisant le public à trouver toujours l’herbe plus verte ailleurs. Il n’est pas étonnant dès lors que Genève étoffe son offre d’animation avec l’aide de son aéroport. Genève, ville morte ? Faux !

Son aéroport propose pas moins de 80 destinations européennes pour aller se divertir.. ailleurs !

 
 
 

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